Pourquoi rédiger un test sur un produit ancien que nous connaissons depuis environ 3 ans et qui a reçu un Diapason d'Or il y a deux saisons ? Tout simplement parce qu'ayant vendu notre produit de démonstration il y a quelques semaines déjà, nous avons dû roder, donc écouter, depuis maintenant une semaine, un produit neuf et que nous avons été charmé par ses qualités musicales. Pour rappel cet amplificateur développe environ 100 watt par canal sous 8 ohms, possède une alimentation surdimensionnée de 500 Va, d'origine est équipé d'une entrée phono et d'une sortie pour casque.
Dead Can Dance : Children Of The Sun (Anastasis - 2012)
- Image : Les nappes sonores s'échappent des enceintes pour créer un espace en 3D devant l'auditeur. La voix de Brenden Perry reste très lisible bien au centre. rien ne bouge, pour un système Haute Fidélité dans cette gamme de prix, l'image sonore reproduite est très surprenante.
- Timbres : Rien ne choque une oreille avertie. Les timbres des claviers sonnent légèrement synthétiques lorsqu'ils essaient d'imiter les cordes d'un orchestre symphonique. Les voix sont rendues correctement même, si ici, nous aurions souhaité plus de précision ce que de très rares système Hi-Fi beaucoup plus onéreux peuvent fournir.
- Dynamique : Cet amplificateur est vraiment étonnant, il n'est certes pas un monstre de célérité musicale mais le Roksan tient les enceintes d'une main ferme et forte. Chaque impact pèse vraiment, chaque note impose son poids, sa densité. Aucun amplificateur dans cette gamme de prix, à notre connaissance, n'est capable de fournir une telle richesse à la musique.
- Transparence : Bien sûr, si nous comparons cet amplificateur à l'exceptionnel AVM A5.2, la transparence du Roksan nous semble bien opaque. mais si nous le comparons à des amplificateurs d'une technologie à transistors fonctionnant en classe A ou AB alors le Kandy II est un amplificateur fidèle et limpide.
David Sylvian : I Surrender (A Victim Of Stars - 2012)
- David Sylvian est le fondateur d'un des groupes les plus influents dans années 80 Japan. Depuis 1984 il a entamé une carrière solo qui l'améne à fréquenter des artistes tels Robert Fripp, Ryuichi Sakamoto, Russell Mills. Vient de paraître une compilation retraçant les 30 dernières années de créativité de cet artiste. Ce double album devrait logé dans toutes les cdthèques des mélomanes intéressés par la musique de notre époque. Dessus on trouve moults pépites dont l'exceptionnel I Surrender, titre mid tempo aux influences jazz (solos de flûte et de trompette).
- Image : La voix au timbre si particulier de David Sylvain se positionne parfaitement entre les deux enceintes. On remarque, de suite, la production particulièrement remarquable de ce titre. Les nombreux instruments, claviers, batterie, flûte, trompette, basses, guitares sont parfaitement identifiés et sont répartis dans un espace tant large que profond.
- Timbres : Tout ici sonne vrai. La trompette brille mais n'agresse pas. La flute déploie ses harmoniques. De la rocaille en fond de gorge permet à la voix de l'artiste d'être si bouleversante. Que demander de plus à un système Haute Fidélité dans cette gamme de prix ?
- Dynamique : La batterie est assez franche et précise, la basse électrique enfonce le tempo, les moindres fluctuations de dynamique sont rendues. Un presque parfait...
- Transparence : Les sons reproduits sont un peu "chauds" donc très agréables à l'oreille. Cet amplificateur vous permettra d'écouter de la musique durant de nombreuses heures sans ressentir la moindre fatigue. Ici dans ce registre, Roksan a encore frappé fort !
Georg Matthias Moon : Concerto pour violoncelle (JG Queyras - P. Mullejans - Freiburger Barockorchester - 2003)
- Georg Mathias Monn est un compositeur, organiste et professeur de musique, né le 9 avril 1717 à Vienne et mort le 3 octobre 1750 dans la même ville. Il est considéré comme l'un des compositeurs faisant la transition entre la musique baroque et celle de l'ère classique. Son concerto pour violoncelle est une musique très agréable si ce n'est géniale comportant des mélodies intéressantes.
- Image : Les cordes hautes sont à gauche, les cordes basses à droite et le violoncelle et clavecin bien au centre. L'image est stable quoiqu'un peu plus large que profonde.
- Timbres : C'est là que le bas peu blesser. Par rapport à un système très Haut de Gamme, les timbres manquent de charme mais par rapport à un système Hi-Fi standard les timbres sont différenciés et raffinés, tout dépend du degré d'exigence de l'auditeur. Dans tous les cas le violoncelle est bien un violoncelle, sa bande passante (environ 65 Hz à 2.000 Hz) est bien retranscrite avec toutes les harmoniques voulues. Ici l'instrument n'est pas que 4 cordes frottées, il possède aussi un corps qui fabrique le son.
- Dynamique : La musique est vivante, aucun ennui n'est ressenti lors de l'écoute, aucune dureté n'est perçue. Les micro informations semblent toutes présentes même si sur une électronique plus neutre, mais beaucoup plus onéreuse, nous remarquerons que les attaques sur les cordes peuvent être un peu plus franches et rapides.
- Transparence : Voir la rubrique timbres... Question transparence le Roksan permet de distinguer tous les instruments de l'orchestre, il permet au clavecin d'être chantant et agréable à l'oreille maintenant, d'autres électroniques bien plus Haut de Gamme permettent de gommer cette chaleur un peu systématique que l'on retrouve sur tous les enregistrements écoutés, décortiqués.
Le Système d'écoute :
Amplificateur : Roksan Kandy II
Sources : Rega Apollo-R
Enceintes : Aurelia Magenta
Câbles de modulation : Studio Connections Monitor
Câbles HP : Studio Connections Monitor
Cable secteur : Studio Connections Power Carbon (ampli et source)
Filtre secteur : GigaWatt PF1
Les Notes :
Fabrication : 14/20
Timbres : 12/20
Dynamique : 12/20
Image : 13/20
Transparence : 12/20
Qualité/Prix : 16/20