La marque Pylon Audio
Même si Pylon n’est pas (encore) un géant de la hi-fi, son nom circule de plus en plus. L’entreprise polonaise conçoit en interne la plupart de ses haut-parleurs et prend soin de l’ébénisterie avec une précision quasi artisanale. Le résultat ? Des enceintes au rapport qualité-prix souvent très flatteur. On se trouve devant une démarche à l’opposé du “paillettes et confettis”, privilégiant l’authenticité.
Présentation détaillée des Jade 20 : le vintage rencontre la modernité… sous haute pression
Une identité rétro qui cache des idées neuves
Le premier regard posé sur les Jade 20 vous renvoie aux grandes heures de la hi-fi. Ce design vintage, la finition en noyer ciré, la grille rétro… tout évoque ces grosses caisses mythiques qui trônaient fièrement dans les salons des années 70. Mais ne vous laissez pas tromper par l’allure “old school” : à l’intérieur, tout est pensé pour répondre aux standards modernes.
Boîtier renforcé : En MDF, avec des nervures internes soignées, pour minimiser les résonances parasites et optimiser la restitution.
Dimensions généreuses : 386 x 640 x 420 mm (et 25 kg sur la balance), un volume qui rappelle volontiers les enceintes d’antan, capables de projeter un son ample.
Un 12 pouces pour la basse… et le médium
C’est le pari (réussi) de Pylon : confier toute la bande passante basse/médium à un haut-parleur de 12 pouces conçu en interne. Sa membrane en papier classique apporte un registre grave charnu et un médium chaleureux. On se retrouve alors avec un rendu très “live”, qui plaît particulièrement aux amateurs de rock progressif ou de jazz explosif.
Pourquoi 12 pouces ?
Parce que dans l’inconscient collectif, ça fleure bon le vintage. Mais surtout, ce diamètre conséquent permet d’avoir un grave solide sans sacrifier la cohérence du médium.
Une compression BMS pour l’aigu
Voilà un détail qui souligne la modernité de la conception : le moteur de compression BMS, chargé de reproduire les hautes fréquences, est installé dans un tube court à profil Tractrix, spécialement imaginé par les ingénieurs de la marque. Résultat :
-> Une diffusion plus large de l’aigu, sans “pointage” trop directif.
-> Un croisement de fréquence autour de 1200 Hz, ce qui peut sembler assez bas pour une deux voies, mais qui prouve la synergie entre le 12 pouces et la compression.
Le tout promet un aigu “coloré” au sens noble du terme, à la fois clair et présent, tout en évitant l’agressivité qu’on associe parfois (à tort) à la technologie de compression.
Faciles à alimenter… et à placer
Avec une impédance de 8 ohms et une sensibilité de 91 dB, les Jade 20 se laissent “driver” aisément par :
-> Un ampli à tubes de faible puissance : idéal pour les nostalgiques qui aiment la chaleur et l’onctuosité d’une bonne électronique à lampes, sans se priver de volume sonore.
-> Un ampli à transistors plus costaud : si vous voulez pousser les murs ou sonoriser une soirée, elles ne rechignent pas à monter en décibels.
Côté placement, on pourra leur laisser un petit espace avec le mur arrière (entre 40 et 70 cm) pour éviter toute boursouflure dans le grave, surtout que le 12 pouces se montre prompt à distribuer ses basses fréquences.
Impédance : 8 ohms.
Bande passante : 35 Hz - 20 kHz12.
Puissance nominale : 140W.
Puissance maximale : 220W.
Efficacité : 91dB12.
Haut-Parleurs :
Tweeter : Pylon Audio PST 25PO.8 (moteur de compression BMS).
Woofer : Pylon Audio PSW 32.8 CS (médium de 12 pouces avec un diaphragme en papier classique).
Dimensions : 386 x 640 x 420 mm (largeur x hauteur x profondeur).
Poids : 35 kg p
Elles sont équipées d'une grille.
En option il existes des supports d'une hauteur de 36 cm (tarif 800 euros la paire)
Tarif au 01-02-2025 : 3.000 ttc (la paire)
Lien vers notre boutique :
LE TEST :
Les écoutes ont été réalisées dans une pièce d'un volume d' environ 80 m³. Ecartement des enceintes 2,00 m., distance du fauteuil 2,60 m.. Les enceintes sont à environ 0,80 m. des murs arrières et à 1,10 m des murs latéraux. Les électroniques sont installées sur un meuble Rogoz + plaques de découplage Rogoz Audio (2 Neodio Origine B2 sont positionnés dans l'auditorium).
Système en écoute :
Serveur Audio : Eversolo A8
Source lecteur ou convertisseur : Eversolo A8
Amplificateur : UltraFide Audio - GoldeNote IS-1000 - Roksan Caspian 4G - Marantz Model 60
Enceintes : Pylon jade 20
Câbles pour enceintes : AlbedoSilver Blue
Cable secteur : AudioQuest
Barrette Secteur : Isotek Elektra v5
Mon écoute :
Il était un temps où glisser un disque dans le tiroir mécanique d’une platine relevait d’un rituel sacré, presque voluptueux. Aujourd’hui, en cette année 2025, je me retrouve devant un iPad — l’odeur de mon café encore fumant me rappelant à l’ordre.
Qu’importe. Les premiers accords de Grace Maya inondent déjà la pièce. Son album, Love Songs For You, s’élève telle une confidence murmurée, délicate et mystérieuse.
D’emblée, la voix de la chanteuse-pianiste japonaise se pare d’une clarté presque irréelle. Ses notes glissent, cristallines, comme si un mince voile de brume enveloppait chaque syllabe. Le piano, quant à lui, esquisse une chorégraphie subtile, tantôt proche, tantôt lointain, évoquant tour à tour la mélancolie d’un crépuscule urbain et la douceur d’un matin printanier.
L’atmosphère : On ressent cette étrange alchimie entre le jazz feutré et un soupçon de pop moderne. Les orchestrations se font discrètes, comme si l’artiste souhaitait chuchoter des mots d’amour à notre oreille.
La production : Tout semble minutieusement ciselé, chaque nuance mesurée. C’est à la fois intime et universel, léger mais intensément vibrant.
Au centre de ce décor presque onirique, les Pylon Jade 20 se posent, majestueuses. Leur look rétro pourrait faire croire à un retour dans le passé, mais dès que la musique se met à danser dans l’air, on réalise que ces enceintes sont les gardiennes d’une modernité audacieuse.
Et, soudain, la contrebasse retentit. D’un seul coup, la pièce s’anime d’une profondeur insoupçonnée. Les cordes vibrent avec une intensité physique, sans jamais écraser l’espace sonore. C’est là tout le paradoxe de ces enceintes :
Des graves puissants, mais aériens : On les sent autant qu’on les entend, comme une caresse qui vous saisit le plexus. La contrebasse prend vie, palpitante, à portée de main.
Une précision rare : Pas de brouillard, pas de grondement outrancier. Chaque note file droit, dessinant les contours d’un paysage sonore ample et lumineux.
Lorsque Grace Maya reprend son souffle au fil d’une ballade, les Jade 20 dévoilent leur plus précieux secret : un médium enveloppant qui confère à la voix une douceur inouïe. Aucune stridence, aucune crispation. C’est comme si un écrin de soie s’ouvrait pour libérer la pureté d’un timbre unique.
Dans ce moment suspendu, j’ai l’impression que tout le cynisme du monde s’est évaporé, emporté par une brise musicale venue d’ailleurs.
Cette aisance à révéler la tendresse d’un chant sans le trahir souligne la prouesse de ces enceintes. Elles marient la force de leur héritage vintage et la finesse d’une technologie moderne.
Alors, au détour d’une ultime note, je repose ma tasse de café. Le parfum exotique qui se dégage de la boisson me rappelle que le plaisir des sens tient souvent à ces détails fugaces : un arôme, un souffle, un frisson sonore. Et dans cet univers si délicat, les Pylon Jade 20 se sont imposées comme des complices parfaites :
Il y a, dans ce rendez-vous entre Grace Maya et les Jade 20, quelque chose de l’ordre de la confession intime. Comme si la musique nous chuchotait un secret, transperçant nos armures, insufflant à nos cœurs un espoir nouveau. Bien sûr, le monde extérieur poursuit sa course, indifférent. Mais dans mon salon, le temps s’est mis à flotter.
Cette rencontre ne réside pas dans l’éclat superficiel ou la prouesse technique ostentatoire. Non, c’est une histoire de connivence, d’alchimie où la voix de Grace Maya trouve refuge dans le grand volume des Jade 20, et où l’auditeur, un brin romantique malgré lui, découvre une raison de plus de croire en la beauté cachée sous les apparences.
Nous venions à peine de quitter la délicatesse nippone de Grace Maya, lorsque l’envie soudaine d’un saut temporel m’a saisi. Direction 1970, aux États-Unis, là où la soul se fait parfois immense, le funk affleure, et la poésie urbaine se déclame dans des enregistrements à la patine inimitable. Qui écoute encore aujourd’hui The Isaac Hayes Movement ? Sans doute quelques nostalgiques, et à cet instant précis, moi, café à la main, iPad dans l’autre, prêt à plonger dans l’écho suranné de cette époque.
Sorti dans la foulée de son retentissant Hot Buttered Soul, The Isaac Hayes Movement paraît souvent dans l’ombre de son illustre prédécesseur. Pourtant, il renferme une véritable alchimie musicale. Quatre titres seulement, chacun déployé comme une longue pièce soul, dans laquelle l’orchestre se fait luxuriant et la voix d’Isaac vient psalmodier des vers gorgés d’émotion.
Un son résolument “seventies” : On retrouve cette reverb typique, ces basses rondes, et les chœurs féminin-masculin qui ponctuent l’atmosphère d’un halo chaleureux, parfois presque érotique dans sa sensualité.
Je lance donc le titre “I Stand Accused”, et me retrouve entraîné dans un tourbillon d’émotions. Certaines enceintes de gamme moyenne se seraient contentées d’une restitution polie, sans relief, édulcorant le côté abrupt et fiévreux de l’enregistrement original. Mais pas les Pylon Jade 20 :
Une mise en scène envoûtante : Les musiciens s’invitent dans mon salon comme s’ils y avaient toujours résidé. Les cuivres prennent une ampleur à la fois physique et raffinée, tandis que la section rythmique (basse, batterie) vibre avec une chaleur presque palpable.
Un timbre vocal incarné : Isaac Hayes, de sa voix grave, semble littéralement se tenir au beau milieu de la pièce. J’entends distinctement chaque nuance, chaque soupir, chaque inflexion.
Un charme seventies préservé : Loin de se contenter de “moderniser” à outrance, les Jade 20 conservent cette aura vintage, comme un vinyle dépoussiéré mais non trahi.
Alors que l’artiste entonne “I stand accused, Of lovin’ you, Too much…”, impossible de nier l’émotion qui me submerge. C’est un moment suspendu : en 2025, mais réellement transporté en 1970, un café fumant au bord des lèvres, et le sentiment que l’espace d’un instant, plus rien d’autre n’existe que la musique.
Je referme les yeux et me laisse happer par l’arrangement : cordes, chœurs, section rythmique, tout se fond dans une scène sonore à la fois intime et grandiose. Il est fascinant de voir à quel point ces enceintes polonaises parviennent à sublimer un enregistrement ancien, sans jamais en pervertir l’esprit. On ressent au contraire la patine du temps, cette saveur unique des seventies, comme si l’on venait de remettre la main sur un trésor sonore.
Laissons un instant la soul américaine et franchissons la Manche, direction les contrées brumeuses de l’Angleterre (et de l’Irlande, si l’on veut être précis quant aux origines de Lisa Gerrard et Brendan Perry). Nous voilà attablés devant un album mythique de Dead Can Dance : Toward the Within.
Enregistré en public en 1994, cet opus capture l’essence même du groupe : une fusion envoûtante de musiques du monde, de chants célestes et de percussions tribales qui semblent provenir d’un autre temps. Parmi les titres phares, on retrouve des envolées vocales bouleversantes, où la voix de Lisa Gerrard plane telle une incantation mystique au-dessus d’une instrumentation hors du commun. Toward the Within est plus qu’un simple témoignage live : c’est une immersion totale dans l’univers ésotérique et spirituel de Dead Can Dance, un voyage sonore qui marie l’intimité et l’ampleur, la retenue et l’explosion, l’ombre et la lumière.
Posé dans mon fauteuil, je fixe les Pylon Jade 20, ces enceintes à l’esthétique rétro. Qui aurait cru que derrière un air aussi classique se cache la clé pour transformer un modeste salon de 20 m² en véritable cathédrale acoustique ? Le 30 cm de leur woofer me renvoie immanquablement aux grosses sonorisations de concert. Et voilà que l’album démarre, laissant les premières notes s’envoler…
Une physicalité indéniable : D’emblée, les percussions chères à Dead Can Dance résonnent avec une force quasi tribale. Ce n’est ni envahissant, ni maladroit : c’est organique, vivant, digne d’une véritable salle de spectacle.
Aucune agressivité : Malgré cette ampleur, les fréquences aiguës et médiums n’agressent jamais l’oreille. Les voix restent soyeuses, chargées d’émotion, sans saturation.
La sensation du “gros son” : Un client intrigué, attiré par cette musicalité extravertie, s’exclame : “Le son est énorme !” Eh bien oui, c’est précisément ce que l’on recherche dans cet enregistrement public, non ? Retrouver, dans un espace domestique, l’énergie d’un live qui enveloppe tout l’organisme.
Et à mesure que les morceaux s’égrènent, un curieux phénomène se produit : j’ai l’impression que les murs de mon salon s’effacent, comme s’ils avaient cessé d’exister pour faire place à la salle de concert originelle. Une légère réverbération, cette fameuse respiration acoustique, témoigne de la beauté spatiale du lieu d’enregistrement. On la sent, on l’attrape presque du bout des doigts, et en même temps on sait qu’on est assis chez soi, tasse de café toujours fumante sur la table basse.
Le pari des Jade 20 est alors remporté haut la main : offrir le “gros son” d’un live, sans compromettre la précision ni la transparence. Grâce à elles, les subtilités des voix de Brendan Perry et Lisa Gerrard, les percussions parfois ésotériques et les instruments à cordes exotiques s’épanouissent pleinement. On se prend à fermer les yeux, à imaginer la scène, les projecteurs, le silence religieux entre deux morceaux, et cette exaltation propre aux performances scéniques.
Bref, on ne savoure plus seulement un album, on vit un concert. Et si Dead Can Dance demeure, pour beaucoup, un groupe culte, on comprend pourquoi : leur musique transcende le simple fait d’être jouée, elle emmène l’auditeur ailleurs, dans une cérémonie sonore quasi mystique.
Entre la chaleur de la soul américaine, la finesse nippone et maintenant la profondeur spirituelle de Dead Can Dance, les Pylon Jade 20 poursuivent leur prouesse de caméléon : elles se fondent dans chaque univers musical et nous ramènent l’authenticité originelle d’un enregistrement. Ce jour-là, grâce à Toward the Within, un enregistrement public capté il y a des décennies, mon modeste salon s’est transformé en cathédrale sonore. Comme quoi, parfois, le passé se rend disponible au présent, pour peu que l’on sache l’écouter… et que l’on dispose, accessoirement, de ces charmantes enceintes polonaises.
Conclusion : le charme d’un concert à domicile
Les Pylon Jade 20 sont une belle synthèse de deux mondes : l’esthétique vintage et la technologie contemporaine. Sous leur apparence de colonne rétro se cache une combinaison woofer papier + moteur de compression BMS dans un court pavillon Tractrix, permettant un croisement à 1200 Hz tout à fait maîtrisé. Le résultat est un son punchy, coloré et spacieux, avec ce supplément d’âme qui ravira les fans de concerts live.
Que vous sirotiez un café éthiopien ou que vous fassiez miauler votre ampli à lampes, ces “Polonaises” version big-block n’attendent qu’un appel du pied pour vous embarquer dans leur univers musical. Une jolie preuve que le vintage ne rime pas forcément avec nostalgie poussiéreuse : quand la technique suit, l’émotion est au rendez-vous
Les Notes :
Fabrication : 15/20
Image : 15/20
Timbres : 15/20
Dynamique : 16/20
Transparence : 16/20
Qualité/Prix : 20/20
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Les propos et les avis énoncés dans ce test n'engagent que l'auteur de ce test et en rien la société Opus 51. Les avis donnés ne concernent que le produit testé.
Translation by ChatGPT
There was a time when placing a disc into a mechanical CD tray felt like a sacred, almost voluptuous ritual. Yet here I am, in the year 2025, facing an iPad, while the steam rising from my coffee tugs me back to reality.
No matter. The first chords of Grace Maya are already flooding the room. Her album, Love Songs For You, soars like a gently murmured confession, delicate and mysterious.
Grace Maya
From the very first bars, the Japanese singer-pianist’s voice radiates an almost otherworldly clarity. Each note glides, crystalline, as though a fine mist envelops every syllable. The piano traces a subtle choreography, sometimes foregrounded, sometimes distant, evoking by turns the melancholy of an urban twilight and the gentleness of a spring morning.
Atmosphere: One senses a beguiling blend of hushed jazz and a hint of modern pop. The orchestrations remain discreet, as though the artist wishes to whisper sweet nothings into our ear.
Production: Everything appears to be meticulously chiselled, every nuance carefully measured. It is at once intimate and universal, light yet powerfully resonant.
At the heart of this almost dreamlike setting stand the Pylon Jade 20 speakers, majestically poised. Their retro styling might suggest a nostalgic journey into the past, but the moment the music begins to dance through the air, one realises these speakers are the keepers of a bold modernity.
And suddenly, the double bass resounds. With a single downbeat, the room springs to life, revealing a depth hitherto unsuspected. The strings resonate with tangible intensity, yet they never overwhelm the sonic space. It is the very paradox of these speakers:
- Potent yet airy bass: You feel it as much as you hear it, like a caress that catches you in the solar plexus. The double bass comes alive, pulsating, within arm’s reach.
- Rare precision: No muddiness, no exaggerated rumbling. Each note travels cleanly, delineating the contours of a vast and luminous soundscape.
When Grace Maya pauses for breath during a ballad, the Jade 20s unveil their most precious secret: a midrange so enveloping that it grants her voice an astonishing sweetness. No harshness, no tension. It is as though a silk-lined casket were opening to release the purity of a unique timbre. In that suspended moment, I feel as though all the world’s cynicism has evaporated, swept away by a musical breeze from elsewhere.
This capacity to expose the tender heart of a vocal, without distorting it, attests to the speakers’ remarkable prowess. They wed the might of their vintage heritage with the finesse of modern technology.
Then, as the final note lingers, I set down my cup of coffee. The exotic aroma wafting upwards reminds me that the pleasures of the senses often lie in these fleeting details: a flavour, a breath, a whisper of sound. And in this delicate domain, the Pylon Jade 20s have proven themselves the ideal accomplices:
There is something akin to an intimate confession in this encounter between Grace Maya and the Jade 20s. It is as if the music were whispering a secret, piercing our defences, and instilling in our hearts a renewed sense of hope. Of course, the outside world marches on, oblivious. But in my living room, time has begun to float.
This experience is not about showy pyrotechnics or ostentatious technical feats. Rather, it is a matter of rapport, an alchemy in which Grace Maya’s voice finds refuge in the generous volume of the Jade 20s, while the listener—romantic almost in spite of themselves—discovers yet another reason to believe in the hidden beauty beneath appearances.
Isaac Hayes
We had scarcely left the delicate Japanese stylings of Grace Maya when I was seized by a sudden desire for a leap through time. Enter 1970, somewhere in the United States, where soul music could loom colossal, funk simmered just beneath the surface, and urban poetry took shape in recordings with a patina like no other. Who still listens today to The Isaac Hayes Movement? Perhaps only a few nostalgic souls—and now me, coffee in one hand, iPad in the other, poised to dive into the timeless echo of that era.
Released in the wake of his resounding Hot Buttered Soul, The Isaac Hayes Movement is often overshadowed by its illustrious predecessor. And yet, within its four tracks lies a veritable musical alchemy. Each piece unfurls into an extended soul arrangement, with a lush orchestra at its core and Isaac’s voice intoning verses brimming with emotion.
- A decidedly “seventies” sound: One recognises that unmistakable reverb, those rounded bass lines, and the male-female backing vocals that imbue the atmosphere with a warm, sometimes almost erotic sensuality.
I cue up “I Stand Accused” and find myself swept into a whirlwind of emotions. Some mid-range loudspeakers would deliver only polite reproduction, devoid of any texture, diluting the raw fervour of the original recording. But not the Pylon Jade 20s:
- An enchanting performance: The musicians step into my living room as though they have always resided there. The brass swells with a presence both physical and refined, while the rhythm section (bass and drums) pulses with a warmth you can practically touch.
- An embodied vocal timbre: Isaac Hayes, with his resonant voice, appears to stand in the very centre of the room. I catch every nuance, every sigh, every subtle shift in tone.
- Preserving the seventies allure: Far from glossing things over with excessive modernity, the Jade 20s maintain that vintage aura, like a vinyl that has been carefully dusted without losing its original charm.
When the artist intones, “I stand accused, Of lovin’ you, Too much…,” the swelling emotion is undeniable. It is a moment suspended in time: we may be in 2025, yet we are simultaneously transported to 1970, hot coffee at my lips, sensing that for a brief instant, nothing else exists but the music. I close my eyes and let the arrangement wash over me: strings, backing vocals, the rhythm section—everything melts into a soundstage that is at once intimate and grand. It is enthralling to observe how these Polish speakers manage to elevate an older recording without ever warping its essence. Indeed, one senses the patina of time—that incomparable seventies flavour—as though rediscovering a lost sonic treasure.
Dead Can Dance
Let us set aside American soul for a moment and cross the Channel to the misty realms of England (and Ireland, if we are to be precise about Lisa Gerrard and Brendan Perry’s origins). We arrive at a landmark album by Dead Can Dance: Toward the Within.
Recorded live in 1994, this opus distils the very essence of the group: an entrancing fusion of world music, celestial vocals, and tribal percussion that seems sprung from another age. Among its standout tracks, we find stirring vocal flights of fancy, in which Lisa Gerrard’s voice hovers like a mystical incantation above an unconventional instrumental tapestry. Toward the Within is more than a mere live recording: it is a total immersion in Dead Can Dance’s spiritual and esoteric universe, a sonic odyssey that marries intimacy and expansiveness, restraint and release, darkness and light.
Settling into my armchair, I cast an eye over the Pylon Jade 20s, these speakers with such a retro flair. Who would have guessed that beneath this unassuming, classic exterior lies the very key to transforming a humble 20 m² lounge into a bona fide acoustic cathedral? Their 30 cm woofer takes me straight back to the substantial public-address systems of live venues. And so the album begins, letting the first notes unfurl…
- An undeniable physicality: Right away, the beloved percussion of Dead Can Dance resonates with an almost tribal force. It never oversteps its bounds, never strays into clumsiness: it is organic, alive, reminiscent of a genuine concert hall.
- No trace of harshness: Despite this expansive energy, the mid and high frequencies never assault the ear. The vocals remain silky, laden with feeling, untainted by distortion.
- The sense of “big sound”: A curious onlooker, drawn by such outgoing musicality, exclaims, “It sounds enormous!” Well indeed—it is precisely what one seeks in a live recording, is it not? The thrill of a concert that envelops your entire being, all within the comforts of home.
And as the tracks roll on, a peculiar phenomenon transpires: I have the impression that the walls of my lounge vanish, as though they had ceased to exist, giving way to the original concert venue. A faint reverberation, that acoustic breathing, bears witness to the spatial beauty of the recording site. You can sense it; you can almost catch it between your fingertips. And yet, you remain seated in your own home, coffee cup still steaming on the table.
At this point, the Jade 20s achieve their crowning triumph: offering the “big sound” of a live performance, without sacrificing precision or transparency. Thanks to them, the subtleties in Brendan Perry’s and Lisa Gerrard’s vocals, in the sometimes otherworldly percussion and exotic stringed instruments, can fully flourish. It’s hard to resist closing one’s eyes, conjuring up the stage, the lights, the hushed reverence between songs, and that distinctive exaltation that comes with live music.
In short, one doesn’t merely listen to an album—one experiences a concert. And if Dead Can Dance remains, for many, a cult band, one begins to understand why: their music transcends the mere act of performance, transporting the listener elsewhere, to a near-mystical sonic ceremony.
Between the warmth of American soul, the delicacy of Japanese artistry, and now the spiritual depth of Dead Can Dance, the Pylon Jade 20s maintain their chameleon-like feat: they blend seamlessly into every musical world and restore the original authenticity of each recording. On this particular day, thanks to Toward the Within, a live album captured decades ago, my modest lounge was transformed into a resounding cathedral. A testament, perhaps, that the past can be summoned into the present—provided one knows how to listen… and happens to own these charming Polish speakers.
Conclusion: The Allure of a Concert at Home
The Pylon Jade 20s are a superb synthesis of two worlds: vintage aesthetics and contemporary technology. Beneath their retro, column-like exterior hides a combination of a paper woofer and a BMS compression driver in a short Tractrix horn, allowing for a judicious crossover at 1,200 Hz. The result is a sound that is punchy, vibrant, and expansive, with that extra spark of soul sure to delight live-music enthusiasts.
Whether you are sipping Ethiopian coffee or making your valve amplifier purr, these “big-block Poles” only await your beckoning to whisk you away into their musical realm. A splendid reminder that vintage need not rhyme with musty nostalgia: when the technical side is on point, the emotion follows suit.