Les enceintes Aurelia Magenta se présentent comme de petites bibliothèques dont les dimensions (30 cm de haut sur 15 cm de large pour une profondeur de 26 cm) inférieures à celles d'une feuille standard A4 en font un objet très facile à positionner dans une pièce telle un bureau, une chambre ou même un salon ou un séjour. Le tout est de leur trouver de beaux pieds bien stables d'une hauteur d'environ 70 cm pour les exploiter dans leur entière potentialité. Sinon question connectique, là aucun problème les fiches mono câblage au dos des enceintes acceptent les bananes, les fourches ou les câbles "nus"... Les bananes, en magasin, ont notre préférence.
Je gardais le meilleur pour le fin, c'est enceinte en finition peinture sont proposées à moins de 900 euros la paire même si elles proviennent de loin (Finlande).
A la suite d'un rodage assez long (150-200 heures) nous avons pu effectuer nos écoutes habituelles.
J.S. Bach : Concert Brandenburg n°5 - Akademie für Alte Musik Berlin
- Première constatation, la spatialisation est impressionnante. L'orchestre est avec nous dans la pièce d'écoute, tous les instruments possèdent un emplacement précis et stable avec beaucoup d'aération autour de chacun d'eux,
- Les timbres semblent juste, la flûte est en bois c'est certain, elle monte haut mais n'est jamais dure. Les cordes basses sont précises et rapides, le violon est bien un instrument ancien mais ne sonne pas comme un crin-crin comme c'est souvent le cas sur des enceintes de cette gamme.
A. Bashung : Suzanne
- Image impressionnante avec un vrai rendu 3D très stable, Bashung est bien centré et ne bouge pas. La voix du chanteur est très aéré et respire donc très librement sans contrainte d'aucune sorte
- La ligne de basse est franche et précise avec une belle présence malgré la taille « ridicule » de ces enceintes bibliothèques
Count Basie : CB Express
- La spatialisation du Big Band exceptionnelle, les musiciens sont positionnés très au delà des enceintes tant en largeur qu'en profondeur.
- Grand respect de la phase acoustique
- Même si au début du morceau l’infra-basse est absente (comme sur la très grande majorité des enceintes) le reste de la bande passante est bien rendue avec une présence saisissante.
- Les timbres sont respectés sans aucun apport d'une once de chaleur (absence d'harmonique de caisse) mais sans aucune froideur, ils restent, finalement très naturels.
Fish : Circle Line
- Malgré la grande complexité de ce titre du dernier album en date de Fish avec des guitares saturées et une batterie très présente le tout sur une ligne de basse profonde, les Magenta ne paniquent pas et restent très précises et détaillées, et tout cela sans aucune dureté,
- Ecoute presque physique, c'est vraiment étonnant comparé à des Athom GT1 par exemple, je trouve les Aurelia bien plus vivantes et ouvertes et précises.
Mozart : Requiem (J. Savall)
- Tout est là à la bonne place sans aucune dureté avec des timbres bien ciselés et diversifiés. Le chœur est reproduit dans son ensemble, l'orchestre est vivant et dynamique, les solistes sont devant nous chacun à une place bien déterminée.
A la lecture de ce bref test d'écoute vous comprendrez aisément que je suis tombé sous le charme de ces enceintes qui pour un budget serré proposent une écoute de grande qualité. Je sais que l'expression est souvent galvaudée mais sincèrement à l'écoute de ces bibliothèques il est impossible d'imaginer leur taille réelle.
Les Finlandais d'Aurelia ont ici produit un remarquable travail... Si le reste de la gamme est à ce niveau cela promet beaucoup !
Système de test :
- Amplificateur intégré Moon I 0.5
- Source DAC Rega
- Modulation RCA AudioQuest DiamondBack
- Câble HP Real Cable 3D TDC
Les Notes :
Fabrication : 14/20
Timbres : 14/20
Dynamique : 15/20
Image : 15/20
Transparence : 15/20
Qualité/Prix : 18/20