Un cerveau numérique au service de l’émotion
Le cœur du B.dpr EX est sa section de conversion numérique-analogique, basée sur l’architecture propriétaire SJR (Source Jitter Removal), conçue pour éliminer totalement les effets néfastes du jitter sans altérer la précision du signal. Contrairement aux suréchantillonnages classiques ou aux FPGA tapageurs, la technologie SJR permet à la fois de garder le signal bit-perfect tout en ayant un signal d'horloge dénué d'impuretés, ramenant le flux numérique à sa pureté fondamentale.
Le B.dpr EX intègre également un volume entièrement analogique, dont la gestion extrêmement fine garantit une transparence totale, même à bas niveau. Cela permet de préserver toute la dynamique.
Une construction audiophile sans esbroufe
L’appareil impressionne dès la première prise en main : châssis avec façade en aluminium massif, pieds découplés, et un écran OLED discret mais lisible. On est ici dans le luxe silencieux, à la manière d’une montre suisse ou d’un stylo plume japonais : ce qui compte, c’est la fonction, pas le tape-à-l’œil.
À l’intérieur, c’est la même philosophie : alimentation linéaire surdimensionnée, circuits symétriques, chemin du signal ultra-raccourci et choix de composants premium (condensateurs Wima, résistances Vishay, etc.).
Streaming intégré : quand la musique vient à vous
Loin de se contenter d’un simple rôle de DAC ou de préampli, le B.dpr EX embarque également un module de streaming haute performance, développé selon les standards exigeants de B.audio. Ici, pas de modules génériques collés à la va-vite : tout est pensé pour que la chaîne numérique reste cohérente de bout en bout.
Grâce à son interface réseau RJ45, le B.dpr EX peut se transformer en véritable lecteur réseau audiophile, pilotable depuis une application de contrôle UPnP / DLNA ou via Roon.
Formats et services pris en charge :
PCM jusqu'à 384 kHz et DSD jusqu’à DSD256 en streaming local
Compatible Roon Ready (certifié)
Compatible certifié Qobuz Connect
Lecture via UPnP/DLNA, compatible avec la plupart des serveurs (MinimServer, Asset, etc.)
Prise en charge des services de streaming via applications tierces (Qobuz, Tidal, etc., selon le serveur utilisé)
Lecture Gapless fluide et fiable
Pilotage :
Contrôle possible via l’interface web locale (accès IP)
Applications compatibles : mconnect, BubbleUPnP, Roon, etc.
Possibilité de configurer les préférences réseau, mise à jour firmware, mise en veille, etc.
Et surtout : un streaming sans surcouche sonore, sans « signature » logicielle douteuse.
Le flux musical est traité avec la même rigueur que celui d’un CD ou d’un fichier local, intégralement reclocké par la technologie SJR maison.
Résultat ? Une scène sonore stable, aérée, fluide… et cette sensation précieuse que la musique n’est plus lue, mais révélée.
Correction acoustique intégrée : l’intelligence au service de l’écoute
Le B.dpr EX ne se contente pas de décoder, amplifier et streamer avec virtuosité — il sait aussi écouter la pièce dans laquelle il se trouve. Grâce à son module de correction acoustique FIR embarqué, B.audio offre à ses utilisateurs la possibilité de compenser les effets néfastes de l'acoustique domestique, sans nuire à la musicalité.
Contrairement à certains systèmes de correction automatiques qui transforment le son en démo de salon High-Tech, la solution B.audio repose sur :
- Une mesure fine effectuée via micro et logiciel tiers (type REW ou Room EQ Wizard),
- La génération manuelle ou semi-automatique d’un filtre FIR (par 8 filtres paramétriques),
- L’importation du filtre dans l’interface du B.dpr EX.
Ce filtre peut ensuite être activé à volonté, sans latence ni artefact audible, et est appliqué en amont du signal numérique, préservant l'intégrité de la conversion.
Résultat ? Une scène sonore recadrée avec douceur, des basses nettoyées de tout excès, des médiums qui retrouvent leur assise — sans jamais figer la musique dans une cage algorithmique. C’est la correction acoustique comme on l’aime : efficace, transparente, et surtout, facultative.
Un mot sur la philosophie de B.audio
Chez B.audio, le développement d’un produit ne s’arrête pas à l’électronique : tout est pensé pour minimiser les distorsions temporelles et maximiser l’intégrité du signal. Ce n’est pas une quête de « son » à proprement parler, mais une recherche de neutralité expressive. Le B.dpr EX ne colore pas, n’embellit pas — il libère la musique, et laisse l’émotion venir d’elle-même.
Fiche technique du B.audio B.dpr EX
Conversion numérique / analogique
Architecture propriétaire : SJR (Source Jitter Removal)
Résolution maximale :
- PCM jusqu’à 32 bits / 384 kHz
- DSD jusqu’à DSD256 (DoP ou natif via USB)
Volume numérique : 32 bits flottants, gestion du gain sans perte
Format de sortie analogique : symétrique (XLR) et asymétrique (RCA)
Distorsion harmonique totale (THD+N) : < 0,0005%
Rapport signal/bruit (SNR) : > 130 dB
Préamplification et traitement
Etage de réglage de volume 100 % analogique construit autour de composants de haute qualité. Les pertes numériques sont par construction inexistantes, et les circuits de conversion sont utilisés à leur point de fonctionnement optimal.
Bypass préampli (mode DAC pur)
Connectique
Entrées numériques :
1 x USB-B (Audio Class 2)
2 x AES/EBU (XLR)
2 x S/PDIF coaxiales (RCA)
1 x Toslink (optique)
Entrée analogique
Le B.dpr EX est équipé de deux entrées asymétriques (RCA) et une entrée symétrique (XLR).
Grâce à l’étage de contrôle de volume analogique, les signaux provenant de ces entrées sont entièrement traités dans le domaine analogique.
Sorties analogiques :
1 x XLR (symétrique)
1 x RCA (asymétrique)
Contrôle à distance :
Télécommande IR incluse
Alimentation
Alimentation linéaire, transformateur toroïdal surdimensionné
Étages de régulation séparés pour les circuits analogiques, numériques et logiques
Consommation : 25 W (en veille : < 1 W)
Construction & design
Châssis : aluminium massif, découplé
Écran : OLED, affichage discret
Dimensions : 430 × 95 × 320 mm (L × H × P)
Poids : env. 8 kg
Finition : argent ou noir anodisé (autres couleurs sur demande)
tarif au 01-07-2025 : 20.000 € ttc
Écoute du B.dpr EX – Quand le silence devient musique
Il y a des ensembles Hi-Fi qui impressionnent, d’autres qui fascinent, et puis il y a ceux qui donnent envie de rester, de s’asseoir, d’écouter… et d’oublier le reste. Le système dans lequel évolue le B.audio B.dpr EX appartient à cette dernière catégorie. Rien ici ne cherche l’ostentation. Tout est équilibre, dialogue, harmonie des formes et des fonctions.
Au centre du dispositif, le B.dpr EX rayonne sans ostentation, posé sur un élégant meuble Rogoz, dont la sobriété n’a d’égale que la stabilité. Il est flanqué du bloc de puissance Ultrafide DIAS, massif mais serein, aussi rassurant qu’une respiration régulière dans un concert de cordes tendues. Ce duo numérique-analogique forme un couple parfaitement assorti : l’un pense, l’autre agit — tous deux écoutent.
Face à eux, les enceintes Lawrence Audio Harp se dressent comme deux statues lyriques, leur silhouette évoquant une harpe stylisée ou un instrument baroque réinventé. Bois précieux, formes douces, regards de tweeters en diamant, elles imposent leur présence avec cette grâce naturelle qu’on ne trouve que chez les objets mûrement dessinés, pour durer.
Le lien entre tous ces éléments est assuré par les câbles Albedo Silver Monolith Reference, dont la transparence n’est pas que sonore : ils savent disparaître au service du flux musical. Aucun halo, aucun flou, seulement une restitution d’une pureté désarmante. Le tout repose dans une pièce d’écoute généreuse (environ 150 m³), à l’acoustique traitée avec soin — murs absorbants, diffuseurs, tapis feutrés — qui n’enlève rien à la spontanéité de l’émotion musicale.
Ce système, en somme, n’est pas qu’un assemblage d’appareils : c’est un écrin sensoriel, un havre d’écoute, une bulle suspendue dans le vacarme du monde. Et au cœur de cette bulle, le B.audio B.dpr EX ne dirige pas, il inspire.
Écoute – Se retirer du vacarme du monde
Nous sommes le 14 juillet. Dehors, les pétards claquent, les feux d’artifice crépitent, et les chaînes d’info débitent leur litanie martiale comme un tambour d’alerte : il est question de réarmement, de défense, de frappes, et l’on parle stratégie en oubliant soigneusement ce que tout cela coûtera — en silences, en absents, en vies abîmées.
Mais ici, dans mon salon de 50 m², baigné de lumière tamisée et coiffé de 3,50 m de plafond, règne une autre tension. Une tension plus noble, plus fragile, plus précieuse : celle de la musique qui va naître.
Le monde, ce jour-là, est dehors. Moi, je suis dedans, en retrait, volontairement à contretemps. Une tasse de café indien fumante à la main — le genre de café qui demande du temps et vous le rend bien — je m’installe face au système.
Pas pour m’évader. Pour me reconnecter.
Non pas au vacarme, mais à l’humain. Aux frissons. À ces voix qu’aucun canon ne couvre, à ces mains sur des cordes, à ces souffles dans des embouchures, à ces pensées mises en notes.
Et c’est là, dans ce moment suspendu, que le B.audio B.dpr EX entre en scène. Non pas comme un héros, mais comme un confident discret, prêt à m’ouvrir les portes d’un monde plus vaste, plus nuancé, plus vrai.
Là où chaque disque devient une rencontre, chaque silence un aveu, chaque note un geste sincère.
Voici donc ce que j’ai écouté, ce jour-là. Et ce que j’ai ressenti
Shostakovich: Complete String Quartets, Vol. 2, Nos. 6-12 – Cuarteto Casals (Harmonia Mundi, 2025)
C’est un album aussi intense que confidentiel, un voyage au cœur de l’âme slave, entre ironie tragique et désespoir contenu. Le Cuarteto Casals aborde ces quatuors de la maturité de Chostakovitch avec une rigueur presque ascétique, mais une émotion à fleur d’archet. Rien n’est surjoué, rien n’est esthétisé : on est dans le vrai, dans l’os nu de la musique de chambre soviétique.
Mais ce qui frappe dès les premières minutes, c’est la qualité absolument remarquable de l’enregistrement, réalisé par Harmonia Mundi dans un lieu rare et inspirant : La Courroie, à Entraigues-sur-la-Sorgue. Cette ancienne usine textile reconvertie en salle de concert offre une acoustique d’une pureté saisissante, à la fois ample et maîtrisée, révélant chaque infime nuance du jeu des musiciens — des micros couplés à une prise de son d’une transparence presque clinique, mais sans froideur.
Et c’est précisément là que le B.dpr EX fait la différence. Là où de nombreux DACs de très haut niveau restituent l’équilibre spectral et la scène stéréo avec exactitude, le B.audio va plus loin : il sublime le silence entre les notes, donne à entendre la moindre résonance des voûtes de La Courroie, le frottement discret d’une mèche d’archet, un souffle retenu dans le quatrième pupitre. Tout y est, avec une lisibilité qui frôle l’hyperréalisme, mais sans jamais perdre le naturel organique de l’ensemble.
Le résultat ? Une écoute à la fois captivante et exigeante, presque physique. On n’écoute pas un quatuor, on est assis dans la salle, à mi-distance, entre la scène et les murs, dans une présence charnelle. Un moment suspendu. Et un disque qui, sous la loupe bienveillante du B.dpr EX, devient tout simplement inoubliable.
El Viejo Caminante – Dino Saluzzi, Jacob Young, José Maria Saluzzi (ECM, 2025)
On pourrait croire à une rencontre improbable : le bandonéon égaré d’un conte argentin, la guitare norvégienne qui rêve au bord du fjord, et la guitare classique qui veille comme un vieux chien berger australien discret. Mais sous la houlette délicate du label ECM, et dans l’écrin sobre des Studios La Montaña à Madrid, ces trois voix s’unissent dans un murmure contemplatif, un chant lent et pudique, à peine soufflé, comme un feu de cheminée dans un hiver sans neige.
Ce disque est une affaire de timbres, de textures à peine effleurées, de silences qui en disent long. Et c’est ici que le B.audio B.dpr EX se distingue de manière saisissante : en refusant toute emphase, il laisse la musique respirer, avec une justesse confondante. Là où d’autres convertisseurs étalent un voile flatteur, le B.dpr EX incarne le silence — un silence habité, plein, vibrant. Ce n’est plus l’absence de son, c’est l’air lui-même, entre deux notes, qui semble chargé de sens.
La reproduction des timbres est d’une vérité troublante. Le bandonéon de Dino Saluzzi ne flotte pas : il palpite, les anches vibrent avec une humidité presque tactile. Les guitares de Jacob Young s’enroulent autour de lui avec des harmoniques ciselées comme des éclats de givre. Quant à la guitare classique de José Maria Saluzzi, elle effleure l’espace avec une micro-dynamique à faire pâlir un électroencéphalogramme, chaque vibration de corde devenant un frisson dans l’échine.
Mais c’est surtout l’espace enregistré qui impressionne : la salle madrilène, baignée de lumière feutrée, semble physiquement présente. Le B.dpr EX restitue cette acoustique comme peu d’appareils savent le faire : on y est, assis sur une chaise en bois, en février, à Madrid. Pas un Madrid touristique et tapageur, non. Un Madrid intérieur, lent, poétique, un Madrid de musique, de respirations partagées et de silences respectés.
Mahler – Lieder eines fahrenden Gesellen · Rückert-Lieder · Kindertotenlieder - Dietrich Fischer-Dieskau, Karl Böhm, Rafael Kubelík (Deutsche Grammophon / Archiv, années 1960)
Cet enregistrement est un héritage autant qu’une expérience. Trois cycles majeurs du Mahler intime, confiés à l’un de ses plus grands interprètes : Dietrich Fischer-Dieskau, baryton de légende, sculpteur d’allemand et maître de l’inflexion émotionnelle. Sous les baguettes nuancées de Karl Böhm (pour les Rückert et les Kindertotenlieder) et de Rafael Kubelík (pour le Voyage d’hiver du compagnon), ces œuvres prennent une ampleur presque métaphysique.
La magie de cet album réside dans sa captation à l’ancienne, à la fois imparfaite et profondément incarnée. La dynamique globale est certes limitée par les techniques analogiques d’époque, mais quelle présence ! Chaque respiration de Fischer-Dieskau, chaque frémissement de timbre, chaque soupir orchestral s’inscrit dans un espace sonore qui vit, vibre, et parfois vacille, comme le texte même de Mahler.
Et c’est là que le B.dpr EX opère un petit miracle silencieux : sans rien moderniser, sans trahir l’esprit de l’enregistrement, il clarifie l’architecture émotionnelle de chaque lieder. Les voix d’orchestre, souvent noyées dans une pâte analogique, retrouvent ici leur texture d’origine. La voix du baryton, légèrement captée de près, devient intimement humaine, à mi-chemin entre confidence et prière. Et les pupitres des Berliner ou du Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, libérés d’un certain flou magnétique, révèlent une subtilité de timbres insoupçonnée.
Mais c’est surtout dans le respect des contrastes dynamiques, si cruciaux chez Mahler, que le B.audio s’illustre. Même les infimes variations de souffle, de diction ou d’archet deviennent audibles, incarnées, bouleversantes. Fischer-Dieskau ne chante pas pour un micro — il chante pour vous, là, maintenant, dans votre pièce d’écoute.
Ce disque, déjà bouleversant par lui-même, devient sous la conduite discrète du B.dpr EX un face-à-face bouleversant avec l’intimité mahlérienne. On n’écoute plus une archive. On rencontre une émotion.
Rodrigo y Gabriela – Echoes (in Mettavolution, 2019)
Je dois l’avouer : je suis arrivé à cette piste avec les bras croisés et les sourcils froncés. Une reprise acoustique d’Echoes de Pink Floyd ? Vingt minutes de guitare à deux pour faire revivre ce monument planant et dégoulinant de reverb psychédélique ? Disons que mon enthousiasme initial tenait davantage de la curiosité teintée de défiance que de l’impatience fébrile.
Et puis j’ai lancé la lecture. Et là, les guitares ont commencé à parler.
Rodrigo y Gabriela, je les connais. Je sais qu’ils ont la virtuosité facile, le feu aux doigts, le goût du spectaculaire. Mais ici… il se passe quelque chose. Oh, bien sûr, il y a des passages où ça frôle le démonstratif, où l’on sent poindre ce vieux démon du flamenco de salon qui se prend pour un guitar hero unplugged. J’étais prêt à lever les yeux au ciel, comme souvent.
Mais voilà : le B.audio B.dpr EX n’en a pas décidé ainsi. Il m’a forcé à écouter autrement. Il ne flatte pas. Il ne sucre rien. Il laisse passer la vérité de l’interprétation, avec ses excès, ses silences, ses hésitations même — et c’est précisément ce qui rend l’écoute si troublante.
Parce que dans ce bain de cordes frappées, étirées, grattées avec passion, il y a des moments suspendus, des silences denses, des contrastes de micro-dynamique d’une finesse confondante. À plusieurs reprises, j’ai eu l’impression que l’air entre moi et les enceintes avait changé de densité, comme si la pièce se peuplait d’un champ magnétique sensible.
Et contre toute attente, je me suis surpris à entrer dans leur jeu. Non pas à m’extasier béatement, mais à me laisser gagner, note après note, mesure après mesure, par cette étrangeté sonore maîtrisée, ce mélange d’énergie brute et de délicatesse inattendue. Le B.dpr EX ne leur donne pas un vernis, il leur donne du corps et de la légitimité. Et à moi, un soupçon d’humilité.
Alors oui, je suis resté sceptique. Mais j’ai écouté jusqu’au bout. Et puis… j’ai réécouté. Ce n’est pas une trahison du Floyd. C’est une réinvention. Et avec le bon système, ça peut même ressembler à une confession.
Conclusion – Le B.dpr EX ou l’art de disparaître
Qu’est-ce qu’un streamer, un convertisseur, un préamplificateur stéréo haut de gamme ? Une boîte noire bardée de composants ésotériques ? Un concentré de specs pour forums en manque de chiffres ? Un prétexte à aligner les superlatifs sur des fiches techniques ? Peut-être.
Mais lorsqu’on écoute le B.audio B.dpr EX, cette définition vole en éclats. Car cet appareil ne s’impose jamais. Il ne colore pas, ne dramatise pas, ne séduit pas à outrance. Il ne cherche pas à vous en mettre plein les oreilles. Il vous installe simplement au plus près de l’intention musicale. Et puis… il s’efface.
C’est un intermédiaire transparent, un passeur scrupuleux. Mais un passeur qui connaît l’art de rendre les artistes vivants, présents, presque palpables, là, entre les enceintes — ou plutôt, dans la pièce, avec vous. Le silence qu’il sculpte, la dynamique qu’il respecte, les timbres qu’il dévoile sans artifice : tout cela participe à une écoute rare, libre, sincère. Une écoute où, pour une fois, la musique n’a rien à prouver. Elle est. Et cela suffit.
Il m’est arrivé — plus souvent qu’à mon tour — d’assister à des concerts où la salle, le placement, les micros, les acouphènes et les éternuements gâchaient une bonne partie de la magie. Avec le B.dpr EX, j’ai fait l’expérience inverse : entendre une musique plus claire, plus habitée, plus juste qu’au concert lui-même. Sans contrainte. Sans gesticulation.
Alors non, ce n’est pas un simple DAC ou un simple préampli. C’est un appareil qui ne sert que la musique. Et qui, ce faisant, vous ramène à l’essentiel : ce frisson fugace qui précède les larmes, cette pause suspendue avant l’attaque d’un quatuor, cette impression d’avoir compris — enfin — ce que voulait dire tel compositeur, tel chanteur, tel arpège.
Le B.audio B.dpr EX ne joue pas la musique. Il vous y conduit. Et puis il se tait. Comme un très grand interprète.