Pour faire suite à de nombreuses heures d'écoute, à de nombreuses interrogations, à de sombres doutes, j'ai décidé d'exprimer, ici dans les colonnes de ce blog, mon ressenti à la découverte de ce système Haute Fidélité hors normes.
Bernard Lavilliers : Night Bird (ré-édition CD 1998)
- Image : L'écoute s'est effectuée à un niveau sonore ahurissant... Le fauteuil en garde trace en sa mémoire . Ici la rythmique est assurée par un computer (Fairlight - 1980) et quelques nappes de synthétiseur Lyricon enveloppe la voix du chanteur. Même à ce fort volume de reproduction l'image reste très stable, Lavilliers est situé bien au centre légèrement au devant des enceintes et les effets "synthétiques" se répartissent équitablement à droite et à gauche pour constituer un espace sonore illimité.
- Timbres : La voix est magnifique de véracité...
- Dynamique : La reproduction du Fairlight, au niveau dynamique, est très difficile. Je connais des systèmes qui, ici, cherchent à "bluffer" leur auditoire et d'autres qui "aplatissent" la dynamique et rendent le titre fade et sans relief. Ici rien de tour cela, les attaques du Computer sont rapides et sèches, d'une précision chirurgicale. Impressionnant !
- Transparence : Comme preuve de transparence, toutes les paroles du texte sont compréhensibles, rien ne dérape, cela démontre une belle lisibilité et une absence totale de coloration ; ni remontées dans le haut du spectre sonore, ni bosse dans le médium et ni boursouflement dans le haut grave afin de rendre les enceintes plus imposantes qu'un Menhir breton.
W. A. Mozart : Concerto pour piano n°21 (Paul Lewis, piano - Jiří Bělohlávek, direction - BBC Symph. Orch. - Harmonia Mundi )
- Image : Il est rare que j'écoute du Mozart mais là, la découverte de cette galette, fut un vrai bonheur. Ce concerto tant rabâché retrouvait de sa splendeur. Grand merci à ces deux artistes pour cette belle redécouverte. Le système permet, ici, une reproduction grandeur nature (ou presque) de cette oeuvre concertante, le piano est légèrement mis sur le devant de la scène mais fidèlement entouré d'un orchestre allégé.
- Timbres : Les timbres des bois et vents sont somptueux, les timbales sont dynamiques et précises. Quant au piano il est retranscrit tout en finesse et subtilité. Les cordes, dans l'introduction du 1er mouvement sont magnifiques de vérité et de charme.
- Dynamique : Voilà certainement, à mes oreilles, le pourquoi de la redécouverte de cette oeuvre ; sur de très nombreux enregistrements (voir pour l'exemple les versions Brendel ou Perahia) la dynamique est d'une terne platitude d'où au bout de quelques minutes une certaine létargie s'installe surtout si comme aujourd'hui la température avoisinne les 30 °C. Ici rien de tout cela, la dynamqiue orchestrale est bien présente et donne à l'écoute de cette musique une vivacité, une joie de vivre très communicative.
- Transparence : Les hautbois sont des hautbois, les clarinettes chantent comme des clarinettes... tous les instruments possédent leurs vrais timbres et ne sonnent jamais synthétiques comme cela arrive trop souvent et même sur des système hors budget.
e.s.t. : Three Falling Free Part II (album 301 - Act 9029-2 )
- Image : C'est avec quelques semaines de retard que je découvre cet album posthume du jazz band (?) e.s.t. mais mieux vaut tard que jamais . Le titre "Three Falling Free Part II" débute par un long solo du batteur M. Oström suivi d'une somptueuse présentation du thème principal sur 4 notes du pianiste E. Svensson (RIP). durant plus de 8 minutes e.s.t. atteint ici des sommets rarement escaladés. Rien que pour ces 8 minutes l'album doit être dans toutes les cdthèques.
L'image construite, sur ce titre, par l'ingénieur du son est aussi large que profonde, d'une stabilité à toute épreuve et pourtant le message sonore est riche et complexe. - Timbres : La batterie, dans son introduction est toute vérité. Les toms, les cimbales et la grosse caisse sont très réalistes, les baguettes frappent des peaux et les métaux des cimbales transpirent leurs différences.
- Dynamique : Entre l'introduction toute en finesse des cimbales et l'explosion finale les écarts de dynamique sont époustouflants... Et le système retranscrit cet écart avec naturel et facilité. Une merveille !
- Transparence : Parler de transparence sur un tel travail de studio c'est un peu parler de l'Arlésienne on peut y croire mais personne ne sait réellement comment ce titre doit sonner. Tout ce que je peux affirmer, c'est qu'à l'écoute de la musique sur ce système Haute Fidélité, toutes les informations sont retranscrites et que jamais l'auditeur ne ressent de fatigue. Le système ne tire pas vers le haut, le message sonore n'est pas concentré sur le medium, le haut grave n'est pas boursouflé (pour s'en convaincre, sur le même album il suffit de déguster l'instroduction à la contrebasse du titre "The Chilhood Dream), la transparence et la neutralité sont vraiment les deux adjectifs qui décrivent avec le plus de précision ce système Hi-Fi qui alors tend à la perfection.
En conclusion, j'ai écouté ici un système avec lequel je pourrai vivre la musique durant de nombreuses années. Pour un tarif, certes important mais encore réaliste, le mélomane pourra enfin profiter d'un vrai plaisir audiophile.
Le Système d'écoute :
Amplificateur : AVM Evolution A 5.2
Sources : AVM Evolution CD 3.2
Enceintes : Aurelia Cerica
Câbles de modulation : Studio Connections Reference+
Câbles HP : Studio Connections Reference+
Cable secteur : Studio Connections Power Carbon (ampli et source)
Filtre secteur : GigaWatt PF1
Les Notes :
Fabrication : 15/20
Timbres : 16/20
Dynamique : 16/20
Image : 18/20
Transparence : 16/20
Qualité/Prix : 17/20